Voici l'une des plus fantastiques et l'une des plus drôles des vidéos sur Sol LeWitt jamais regardées :
Puisqu'on y est, sur Sol, souviens-toi j'avais suivi les conceptuelles consignes, et, avant cela, j'avais eu la chance de dîner là, ce qui avait fait bizarre.
Il y a là également une mine d'informations exemplaires sur l'installation ou réinstallation d'un wall drawing canonique et tout un tas de conclusions à tirer comme des bons à tracer sur la dissolution du geste créateur.
Par la rédaction d'un protocole et l'abandon de sa réalisation, Sol Lewitt se dépossède de matière, de chair pour incarner le nihilisme de la mystique de l’instantanéité créatrice, du surplus de sens ou de beauté que la rencontre avec la matière, avec la concrétude que l'exercice pouvait garantir. La démarche la plus similaire à celle de l'artiste conceptuel dans le domaine de la création est l'acte de création musical : la rédaction du protocole (partitions) et sa réalisation (jeu) sont absolument dissociés. En écrivant cela, et ayant tapé ce mot de nihilisme il y a à peine une minute, un autre élément de comparaison me parait évident : l'adaptation et le cas particulier du passage d'une catégorie à une autre, du langage romanesque au langage dramatique des Démons de Dostoïevski par Albert Camus (Les Possédés).
C'est tout. Pour le cadeau :
Sol LeWitt, Lines from the midoints of lines, 1975. Etching, National Gallery of Australia, Canberra |
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