C'est dans l'A.D.N. du B.M. que de promouvoir la création contemporaine - l'établissement appartient au groupe LVMH dont on attend avec impatience la concrétisation de la fondation d'art contemporain à Boulogne. On y vient nonchalamment pour sentir l'air des artifices saisonniers ; on fait mine de se perdre parmi les éditions de mobiliers cultes - c'est bon parfois la langueur et la volupté.
Régulièrement, le Bon Marché organise des micro-expositions attestant du lien ténu entre mode et art. Ces incartades vers l'art noble au sein du grand magasin misent sur la pure visualité, la délectation. Les choix se portent alors vers des images sacrément efficaces qui ne nécessitent pas des kilomètres de textes explicatifs. Soit : acceptons ces données marketing et concédons à la réussite de certains événements.
En ce moment, c'est Guy Bourdin qui déculotte les mannequins porte-manteaux rue de Babylone. Le s galeries du Jeu de Paume avait il y a quelques années déjà sanctifié les clichés sensuels de Bourdin. Il y a chez Bourdin presqu'autant de sucre que de sel, autant de révérence que d'ironie, autant de féminité dans les vénus que de virilité dans le regard qui les ouvre.
Au 2ème étage du Bon Marché, pas de bis repetita de l'expo du Jeu de Paume mais la révélation à un public large de vidéos sensuelles dans un écrin de pénombre. Il y a des moyens, de l'audace, du glamour et même un cataloguito des éditions Xavier Barral.
C'est beau comme une paire d'escarpins Lanvin et, contrairement aux petites choses à aiguilles que j'aime tant, c'est gratuit. Passez-y avec un de vos amants germanopratins.
En illustrations : quelques prises de vue captées avec ma game-boy de téléphonie mobile (pardon).
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